Les jeux vidéo comme notre usage des outils numériques constituent avant toute chose une mine d’informations primordiales dans l’accès au psychisme des enfants comme des adultes. Facebook, Twiter, Youtube, les jeux vidéo… il est parfois difficile de couper le lien avec ces objets technologiques sans provoquer de véritables effondrements. La pratique intensive
s’accompagne parfois de troubles physiques, d’un repli et dans certains cas, d’une désocialisation et d’une déscolarisation, mais cette activité est aujourd’hui un outil d’accès aux conflits qui sous-tendent cette pratique.
Pour ma part, j’utilise parfois les jeux vidéo dans mon cabinet selon un dispositif adapté, cadré et psychothérapique.
Il existe une multitude de réponses quant à la nature de l’incidence de ces objets numériques sur notre état psychique. Bénéfiques ou catastrophiques sur l’évolution de nos sociétés, il convient avant tout de s’intéresser à la personne utilisatrice et à sa spécificité afin de ne pas sombrer rapidement dans des spéculations d’ordre moral. Le travail du thérapeute est de comprendre la place de ces outils et de savoir comment ils s’articulent avec la structure de la personne et ses moyens de défense. On cherche trop souvent à bannir ou diminuer l’usage de ces outils mais cette solution ne peut être appliquée sans comprendre la fonction du virtuel dans l’équilibre de la personne. L’usage des jeux vidéo est un indice éclairant. Il convient donc d’en connaitre les principes avant d’envisager une incidence sur le temps passé devant les écrans.
Plus généralement, récréatif ou autre, le jeu a toujours une fonction mais concernant les jeux vidéo et plus encore, la pratique compulsive de l’internet, ils ne peuvent être pris en charge sans une connaissance et une maîtrise d’une clinique spécifique.