Le divan est souvent la place d’un questionnement sur le normal et le pathologique.
Les modalités éducatives et l’environnement familial demeurent souvent secrets. Les parents maltraitants ne ressemblent qu’assez rarement aux carricatures et ils échappent le plus souvent au regard des services sociaux ou même à celui des autres membres plus éloignés de la famille, mais les drames les plus violents sont le plus souvent systémiques et transgénérationnels, tus et refoulés sur plusieurs générations.
L’amour est parfois une des modalités de cette toxicité destructrice qui peut se jouer dans une ambivalence destructrice. Celui ou celle qui s’interroge sur la nature du lien qui le lie à un autre, sera dès lors confronté à cette toxicité. Cela peut survenir lors d’une situation traumatique vécu dans le réel d’une actualité, mais aussi lors du constat d’une incapacité à procréer ou à se projeter dans une position maternelle ou paternelle. Il peut aussi s’agir d’une instabilité professionnelle ou d’une incapacité à dépasser un certain cap de l’existence, sans que cela semble être en rapport avec ces premiers liens d’amour.
Il est alors nécessaire de déconstruire les éléments ambivalents de ce qu’on appelle parfois l’amour maternel ou l’amour paternel, d’en comprendre l’articulation et les écueils. La folie parentale n’a jamais été un obstacle à la procréation.