Les enfants et les écrans, addiction et traitement

Pour un psychologue clinicien, le rapport aux écrans, des enfants, mais aussi des adultes, n’est pas un trouble mais un sujet qui mérite une mise en perspective thérapeutique. Contrairement à ce que les média ou certains psychiatres  défendent comme une chanson, la situation est bien plus complexe qu’une simple gestion ou une régulation de l’accès. Interdire ou autoriser n’est pas toujours possible. Les enfants comme les adultes sombrent souvent dans des angoisses profondes, sérieuses, ou des effondrements impossible à endiguer. Les écrans sont partout, ils accompagnent aujourd’hui l’entièreté de nos rapports  sociaux, de la carte d’identité à la rencontre amoureuse, Lire plus …

Les mots derrière le masque

Conditions de reprise des consultations en présentiel

Il est difficile de penser, de se projeter dans l’après pandémie. Mais comme toute situation exceptionnelle, les moments de confinement auront convoqué chez chacun les ressources nécessaires pour tenir psychiquement face à ces contraintes.

Comme toute situation traumatique, l’évènement fait obstacle, le monde d’après est fait d’incertitudes et de questionnements, de choix parfois difficiles : professionnels, personnels, relationnels… Le choix est toujours un renoncement mêlé d’abandon, il peut se révéler être un moment d’angoisse mais peut également être l’occasion d’une aventure intérieure, d’une véritable sensation de liberté et d’un changement de position.

Pour que ce mouvement s’instaure ou se poursuive chez ceux qui étaient déjà en thérapie chez le psychologue, il est important de ne pas interrompre le travail et au contraire, de s’appuyer sur ces évènements pour enfin “dé-confiner” la parole.

Être social, l’humain se construit dans le rapport à l’autre. Après plusieurs longues semaines de confrontation au quotidien, soit dans la complète solitude physique et corporelle, soit dans la promiscuité de conjoints, d’enfants, mais aussi de parents (pour les jeunes enfants), la dimension du réel semble s’imposer comme un obstacle. Le rêve et le fantasme peinent à se nourrir de la diversité qu’offre habituellement la vie sociale faite de contacts, de relations, et de la circulation dans des espaces différenciés (culture, amis, voyages etc.,)

Même si le corps et le geste accompagnent l’intention et le rapport social, le langage se joue du masque. A partir de maintenant, nous devrons porter davantage d’attention à la parole, au regard. Le psychologue offre enfin un espace de parole intime, apaisé, confidentiel et relationnel, confisqué durant ces mois d’immobilité ou de moindre activité. Cette période fut et sera paradoxale car isolée mais sous le bombardement assourdissant d’une suractivité médiatique mêlée d’injonctions contradictoires et de culpabilité.

De façon plus générale, la thérapie chez le psychologue vient dé-confiner le patient, l’aider à sortir de l’enfermement intérieur de l’angoisse, de ses répétitions, lui insuffler un mouvement vers de nouvelles perspectives. Pour les enfants, les adolescents comme pour les adultes, la période de la COVID doit donc s’accompagner d’un étayage, d’un suivi thérapeutique libérateur afin que ces événements et leurs éprouvés se mettent en mots et ne se manifestent plus au travers d’une souffrance faisant obstacle à la suite de la vie.

L’enfant est certainement le plus vulnérable mais il fait face. Il est soudainement convoqué à une place responsable, au cœur d’enjeux économiques et sociaux dont il ignore la systémie. L’insouciance et la plainte lui sont confisqués et il se voit violemment confronté à un monde adulte exigeant de taire l’angoisse. L’enfant est le réceptacle silencieux des peurs adultes et certains parents ne l’épargnent pas en lui faisant partager leur réalité, abandonnant leur position de ‘barrière’ de protection. Ce faisant, les enfants refoulent l’insouciance au plus profond d’eux. Le psychologue doit être à l’écoute de cette enfance confisquée et favoriser une parole loin de toute “consigne” sanitaire ou comportementale.

Le psychologue clinicien est un professionnel de santé inscrit au registre Adeli de l’ARS

La prise en charge des enfants :

  • Les jouets sont désinfectés après chaque séance et dans la mesure du possible, il est recommandé de demander aux enfants de venir avec leur propre masque.

D’autre part, pour ceux qui le désirent, la prise en charge par Skype se poursuit.

Le travail individuel

Troubles interpersonnels, alimentaires, sexuels, stress, addictions, angoisses, burn-out, phobies… La thérapie individuelle est au cœur de la pratique du psychologue.

Elle est le lieu unique de la parole qui peut se révéler, se dérouler, se pratiquer, dans le secret et la confidentialité du cabinet.

Le premier entretien est l’occasion de comprendre la souffrance de la personne qui aura eu le courage de pousser la porte du psychologue.

Il n’est pas simple de consulter un « psy » quelque soit la gravité du problème. Le temps de soin appartient au patient durant sa séance. Le praticien est à l’écoute des paroles comme des silences et recueille ce que le patient lui livre afin d’en faire retour, de l’éclairer sur le sens de ce qu’il tente de révéler malgré lui de sa condition, de son parcours et de la place qu’il pense occuper. Un psychologue clinicien est formé à la psychopathologie mais c’est dans l’écoute et la capacité à faire progresser le patient et le sortir de sa douleur, qu’il œuvre, bien au delà de la théorie.

La prise en charge des couples

Le couple est une entité autonome. Il est le lieu d’une construction imaginaire dont les structures sont généralement ignorées des sujets. Il arrive que ses fondations soient ébranlées par un événement, par une difficulté, par un deuil ou un départ et plus globalement par les évolutions de la vie de chaque personne le constituant.

Il est alors important de consulter un psychologue afin de se retrouver dans un espace neutre, apaisé, et d’accéder à une écoute permettant la remise en sens de la parole de chacun.

Les couples sont reçus durant 60 minutes.

voir aussi : J’ai des difficultés dans mon couple