Le métier de psychologue implique le respect de nombreuses directives édictées par le code de déontologie du psychologue. Ce code qui protège le patient doit s’imposer quelle que soit l’orientation du psy, comportementaliste, psychanalytique ou autre. Ce code est aussi un guide du praticien soucieux de la nature du rapport transférentiel qui se révèle dès le premier entretien.
La formation avant tout
Article 1
« L’usage du titre de psychologue est défini par la loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 publiée au J.O. du 26 juillet 1985. Sont psychologues les personnes qui remplissent les conditions de qualification requises dans cette loi. Toute forme d’usurpation du titre est passible de poursuites. »
Pour le résumer en quelques points importants, la déontologie du psychologue décrit la « bonne distance » qui doit s’imposer et spécifier la typologie du rapport thérapeutique. Le psychologue est un professionnel de santé diplômé d’État qui dans le cas des psychologues psychanalystes se double d’une connaissance des enjeux inconscients du rapport particulier de cette situation.
Cette connaissance clinique des troubles permet au praticien diplômé d’aborder la prise en charge sous les différents angles de sa formation : psychiatrique, sémiologique, psychologique, neurologique, social mais surtout transférentielle. Elle permet en outre de converser et d’échanger avec les différents autres acteurs du champs psychique.
Conséquences pratiques
Le praticien ne peut entretenir de rapports personnels avec un patient, sauf à sortir du cadre thérapeutique. Le psychologue travaille avec la parole. La trop grande proximité physique n’est pas possible. Un praticien ne peut donc prendre en thérapie un ami ou un proche. Il n’est pas possible d’entreprendre un travail thérapeutique avec un couple si l’un des deux patients est déjà en travail chez le même thérapeute…
« Le psychologue tient ses compétences de connaissances théoriques régulièrement mises à jour, d’une formation continue et d’une formation à discerner son implication personnelle dans la compréhension d’autrui. Chaque psychologue est garant de ses qualifications particulières et définit ses limites propres, compte tenu de sa formation et de son expérience. Il refuse toute intervention lorsqu’il sait ne pas avoir les compétences requises. » Cet article met l’accent sur les dérives qui émaillent souvent le discours psychologique, comme d’ailleurs le discours médical. Le professionnel de santé ne doit jamais être dans la toute puissance de sa méthode. Il doit toujours s’inscrire dans un parcours au sein d’autres praticiens certifiés. L’absence de formation diplômante certifiée n’est donc pas seulement le signe d’une absence de compétences mais surtout, l’indice d’une incapacité à s’inscrire dans un référentiel partageable par d’autres professionnels de santé à travers un socle commun de connaissances et un vocabulaire commun (une nosographie). La confidentialité absolue et le cloisonnement de ce qui se joue en thérapie ne signifient pas un isolement du thérapeute. « Le psychologue peut éclairer sa décision en prenant conseil auprès de collègues expérimentés. » (Article 13)
Enfin, la publication d’articles et d’ouvrages, la rédaction d’un blog ou d’un site (comme celui-ci) permet de comprendre l’ « orientation » du psy.
Ses diplômes et titres doivent être consultables (un psychologue est toujours enregistré à l’ARS à travers un numéro ADELI).